Des élus stoppent le train Paris-Clermont à Nevers, Moulins et Vichy

SOCIETE - Sur leur banderoles, ils ont rebaptisé la SNCF, la "Société Nationale des Coups Foireux". Des élus en colère ont bloqué, lundi 10 décembre, le train direct Paris-Clermont-Ferrand qui quitte la capitale à 18 heures. Ils protestent contre la suppression d'arrêts sur cet itinéraire et un changement d'horaire préjudiciable pour leurs concitoyens.

Le train a été arrêté à Nevers (Nièvre) puis à Moulins (Allier) et enfin à Vichy (Allier). Les protestataires avaient prévenu la SNCF de leur action pour que le conducteur stoppe le train en gare. A Nevers, le maire socialiste, Florent Sainte Fare Garnot, a déclaré que tant qu'il n'y aurait pas de négociations, "le mouvement continuera". Quelque 300 personnes étaient réunies sur les quais de la gare, dont des élus, des syndicalistes, des représentants de la Chambre de commerce et des habitants.

"Une provocation de trop"

Une cinquantaine de kilomètres plus loin, c'est au tour du maire UMP de Moulins, Pierre-André Périssol de prendre la parole. "Aujourd'hui, il est prévu d'améliorer le niveau de service des Clermontois sans concertation avec les Moulinois, les Vichyssois et les Nivernais", a-t-il souligné. A ses côtés, le communiste Jean-Paul Dufrègne, président du conseil général de l'Allier a estimé que ce train direct était "une forme de mépris pour les territoires ruraux".

Avec Claude Malhuret (UMP), le maire de Vichy, où le train a également marqué l'arrêt, ces élus ont écrit à la SNCF et Réseau ferré de France (RFF) en leur demandant de revenir sur leur décision. Le 31 octobre, la société avait indiqué que le direct Paris-Clermont était reculé à 18 heures, tandis que celui qui dessert Nevers, Moulins, Vichy et Riom était avancé à 17 heures. "Placer le train qui s'arrête chez nous plus tôt est très mal ressenti par ceux qui vont travailler la journée à Paris", a expliqué Claude Malhuret, qui y a vu "une provocation de trop".