Cet article date de plus de treize ans.

Des cours contre le machisme

Une violence "ordinaire" préoccupe désormais l’Education nationale. Surtout verbal, parfois physique, le sexisme qui s’instaure à l’adolescence entre les filles et les garçons se répand dans les classes et les cours de récréation. Pour y mettre fin, le Conseil de Paris a voté hier une subvention à une petite association. Son objectif : intervenir sur ce thème auprès des premiers concernés… les collégiens.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

"Quand je mets une jupe, c’est normal qu’on m’embête", confient les filles. Les garçons, eux, disent ne faire "que s’amuser." Dès les classes de collège, le grand sujet de discussion, c’est l’amour, les premiers émois et la sexualité. Des préoccupations pas toujours abordées avec beaucoup de respect. Et comme il n’est jamais trop tard pour apprendre aux uns et aux autres à se comprendre, le Conseil de Paris à décider d’allouer une subvention, hier, à une association. 110.000 euros destinés à intervenir dans 23 collèges de la capitale. En toute simplicité et avec humour aussi.
_ Cette association, c'est " JE, TU, IL ". Depuis 4 ans déjà, elle organise avec l'aide du rectorat de Paris et la municipalité, des animations dans les collèges pour apaiser les relations filles/garçons. Elle a déjà touché 66 établissements et 15.000 élèves.

Que pensent les premiers concernés de cette initiative ? Les 11-15 ans ne sont pas tous du même avis. Réfléchir au sens des mots "sexisme", "machisme" ou "agression sexuelle", à l’importance de la mixité à l’école, etc, ne les emballent pas tous. Les filles par timidité, les garçons pour ne pas perdre la face. Mais la majorité des élèves sont quand même contents de ces cours et la possibilité de s’exprimer sur ces thèmes. Contents d’avoir la parole.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.