Des agents EDF justifient les coupures de courant
“On ne coupe pas par plaisir mais pour se faire entendre. C'est comme les cheminots quand ils décident de ne plus faire rouler les trains”, explique ainsi un agent EDF en grève cité par Le Parisien aujourd'hui.
Jeudi, 66.500 clients ont été privés d'électricité “à un moment ou un autre de la journée”, selon ErDF, et 9.160 foyers de gaz, selon GrDF.
“ La coupure a toujours été historiquement pour nous le moyen de se faire connaître... Mais là, on est sur autre chose” reconnaît Michel Dumazeau (CGT Ile-de-France).
Pour Marie-Claire Cailletaux (CGT), “ces coupures sont des "gestes maîtrisés et assumés collectivement”, mais les actions prennent aussi la forme “de remises de courant pour les plus démunis, de passage en tarif de nuit pour les usagers ou d'énergie gratuite pour les hôpitaux”.
La coupure est “une arme quand même terrible, qu'on n'a pas utilisée depuis un certain temps, mais dont on se sert avec précaution”, souligne Max Royer (FO).
Si elle “condamne les coupures sauvages”, Marie-Hélène Gourdin (CFDT) soutient aussi “les coupures maîtrisées et ciblées”, par exemple sur les administrations.
Ces coupures de courant, qui touchent ministères, administrations, entreprises et population, ont suscité l'indignation du gouvernement. François Fillon a qualifié les coupures de "sabotage".
Quant au ministre du Travail Brice Hortefeux, il a souligné qu'elles ne pouvaient pas "être assimilées à l'exercice du droit de grève" et étaient passibles de “sanctions”.
Des déclarations qui n’impressionnent pas Maurice Marion, porte-parole de la CGT énergie.
De nouvelles coupures de courant pourraient intervenir mardi et jeudi pour obtenir des augmentations de salaires.
Marine Pennetier, avec agence
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