Des accidents mortels reconstitués pour 500 élèves parisiens

En 2009, dans la seule ville de Paris, plus de la moitié des quelque 9.000 accidents de la route mettaient en cause un deux-roues. Et surtout le comportement imprudent de son conducteur : vitesse excessive, feux grillés, remontées de files à vive allure - ce que le Code de la route interdit formellement. Bilan : 44 morts et 400 blessés graves.

Dans le premier accident, un scooter se fait couper la route par une voiture arrivant en sens inverse.
_ Dans le deuxième puis le troisième (notre reportage multimédia ci-dessous), un scooter qui remonte une file se fait couper la route par une voiture qui tourne. Puis un scooter renverse un piéton qui traversait en dehors des passages protégés.

Trois accidents reconstitués sur la base de faits réels.
_ "Il est plus percutant de montrer les accidents tels qu'ils se sont déroulés. Cela permet de saisir tous les facteurs et causes", justifie François Hardy, chargée de la Sécurité routière à la Préfecture de police de Paris. Et dans la foulée de rappeler aux plus jeunes, qui sont les conducteurs de demain, les règles de prudence essentielles : se protéger (gants, casque...), modérer sa vitesse, éviter l'alcool et les stupéfiants (en cause dans 18 des 19 accidents mortels de deux-roues en 2009 à Paris), respecter la signalisation et surtout anticiper.

Reste à savoir si ce message de prévention, crash-test à l'appui, aura une efficacité pérenne. "A force de rabâcher ces messages, je pense qu'il en reste quelque chose", veut croire Françoise Hardy. "Et même si ce matin on n'en a convaincu que dix, c'est déjà ceux-là qui éviteront peut-être un accident", conclut la représentante du préfet de police de Paris.

Gilles Halais

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