Déraillement du Paris-Cahors : l’agriculteur mis en examen
L’agriculteur avait prévenu lui-même la gendarmerie à 20h40 précises, selon la chronologie des faits établie aujourd’hui par les enquêteurs. En chargeant une meule de foin dans on champ au Vigen (Haute-Vienne), celle-ci a déséquilibré la remorque qui a dévalé une pente de près de 500 m avant d’aller s’immobiliser au milieu des voies ferrées.
A 21h41, les gendarmes alertent la SNCF.
_ Malheureusement, les agents n’auront pas pu prévenir à temps le conducteur du Paris-Cahors – qui venait de quitter la gare de Limoges. Malgré un freinage d'urgence, le train s’est encastré dans la remorque, à peine trois minutes plus tard.
Même s’il s’est produit dans une zone où la vitesse est limitée à 110 km/h – ce qui a réduit la violence de l’impact, l’accident a provoqué le déraillement de la motrice et des deux premières voitures du train Corail, faisant 13 blessés, dont deux grièvement touchés. Ce soir, un homme de 42 ans est toujours entre la vie et la mort.
Mais sur les 450 passagers, certains sont des miraculés. Pour preuve, l'état de l'une des voitures (notre photo), percée par un essieu de la remorque agricole, dont les éléments métalliques ont provoqué un véritable cisaillement de la voiture à hauteur des vitres.
A l’issue de son audition à la gendarmerie, l’agriculteur de 60 ans, propriétaire de la remorque, a été présenté au parquet, et mis en examen pour blessures involontaires, et remis en liberté.
Sur place, la SNCF a procédé aujourd’hui au relevage des deux voitures et de la motrice. Le trafic sur la ligne Paris-Toulouse a pu reprendre quasi-normalement. Seuls de légers retards subsistaient.
Gilles Halais, avec agences
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