Dépistage de l’obésité infantile, un problème de poids
“Manger de façon équilibrée, simple et bon marché” : des dizaines de pédiatres martèlent ce conseil aujourd’hui à l’occasion de la 4e Journée nationale de dépistage de l’obésité infantile, à l’initiative de l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA).
Le nombre d’enfants obèses ou en surpoids a doublé en 10 ans. En France, plus d’un enfant sur six est concerné par le problème : 14% d’enfants présentant une surcharge pondérale, 4% d’obèses.
Si l’hérédité joue un rôle important (risque multiplié par quatre quand l’un des parents est obèse, par huit quand les deux le sont), mais encore plus l’alimentation et la sédentarité. Les Britanniques ont une expression pour parler de ces enfants scotchés devant la télé en mangeant des chips : les "sofa potatoes", les "patates de canapé".
Mais on note surtout une prévalence nette de l’obésité dans les foyers les plus modestes : 25% d’enfants obèses dans les familles les plus défavorisées. D’où le thème de cette 4e journée de dépistage : “Pour une alimentation équilibrée, simple et bon marché”.
Quelque 90 villes proposent des conférences, animations, dépistages, parcours de motricité, stands d’information. Pour informer parents et enfants sur le "bien manger", les pédiatres utilisent un jeu interactif et un livre très coloré de recettes à base de légumes frais (poivron, navet, potiron, tomate…) ou de pommes de terre.
Un élément d’optimisme tout de même : le pourcentage d’augmentation du surpoids semble stagner. Mais l’obésité monte, avec en corollaire l’augmentation du diabète de type 2, directement imputable à l’obésité et à l’origine de complications rénales et d’hypertension.
Gilles Halais (avec agences)
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