Démolition d'une barre à La Courneuve : début de chantier chahuté
Leur manifestation a largement occulté la cérémonie d'inauguration du chantier de démolition ce matin. Une trentaine d'anciens squatteurs de la barre Balzac, expulsés il y a un an, souhaitaient attirer l'attention sur leur situation : des dizaines de familles vivent dans un campement au pied de cette barre. "On dort dehors, sur le sol, depuis un an rien n'a bougé", "on est là pour être relogés".
Ils se sont d'abord positionnés derrière les personnalités officielles pour tenter d'apparaître sur les caméras, avant de tenter de faire tomber la tente prévue pour les discours. La police a du intervenir.
Ces familles n'étaient pas locataires de cette barre, mais elles y avaient investi des logements vides. Elles ne sont pas considérées comme prioritaires pour le relogement. A La Courneuve, 2000 dossiers de demande d'HLM sont en attente.
Un symbole de l'urbanisme des années 60 en banlieue
La barre Balzac, construite en 1964, est un symbole de l'urbanisme des années 60 en banlieue. Elle est devenue depuis le symbole de la dégradation des conditions de vie dans les quartiers.
_ C'est là que le petit Sid Ahmed avait été tué en 2005, et que Nicolas Sarkozy avait ensuite déclaré vouloir nettoyer la cité "au karcher". C'est là aussi qu'un fourgon de transfert de prisonniers avait été pris pour cible à la kalachnikov il y a 2 ans.
Sa destruction, par "grignotage", a débuté aujourd'hui et doit se terminer fin août. Le site devrait ensuite accueillir 70 logements en accession sociale à la propriété, et le groupe scolaire Joliot-Curie qui jouxte la barre devrait être réaménagé.
Clara Beaudoux, avec agences
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