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Démographie : la croissance de la population française continue de faiblir

Toutes les régions ont vu leur croissance démographique ralentir entre 2013 et 2019, "aux exceptions notables" de la Guyane et de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, selon les derniers chiffres de l'Insee publiés mercredi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des passants dans les rues de Bordeaux (Gironde), le 24 juin 2021. (VALENTINO BELLONI / HANS LUCAS / AFP)

La croissance de la population française continue de faiblir. La population française s'est accrue de 0,4% chaque année entre 2013 et 2019, contre 0,5% entre 2008 et 2013, selon les chiffres portant sur 2019 publiés mercredi 29 décembre par l'Insee. Un phénomène qui s'explique principalement par un solde naturel (nombre de morts soustrait au nombre de naissances) moins important.

"C'est encore le solde naturel qui fait la croissance démographique en France, mais il est de moins en moins élevé", explique l'institut de la statistique. Le solde migratoire contribue encore pour 0,1% de croissance, mais le solde naturel a perdu 0,1 point pour s'établir à 0,3% par an entre 2013 et 2019.

D'une manière générale, toutes les régions ont vu leur croissance démographique ralentir entre 2013 et 2019, "aux exceptions notables" de la Guyane et de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, a détaillé auprès de l'AFP Valérie Roux, cheffe du département de la démographie à l'Insee. 

Vingt départements ont perdu des habitants

Si certains territoires sont très dynamiques, notamment l'Ile-de-France (1% de croissance chaque année pour la Seine-Saint-Denis) et la façade Atlantique (1,2% pour la Loire-Atlantique), 20 départements ont perdu des habitants chaque année en France, contre 11 lors de la précédente période.

Il s'agit de départements "principalement situés dans la 'diagonale du vide', et de Paris, note Valérie Roux. Dans les territoires ruraux autonomes très peu denses, la baisse de population est plus due au solde naturel qu'au solde migratoire : c'est l'effet du vieillissement de la génération du baby-boom et de la baisse du nombre moyen d'enfants par femme."

Les territoires les plus porteurs de la croissance démographique sont situés en périphérie des grandes villes, comme Paris, Lyon, Marseille ou Bordeaux. Paris, elle, voit sa population diminuer chaque année (-0,5%) malgré un fort dynamisme natal qui persiste (+0,7% de solde naturel). Cette chute est due aux départs de la ville, qui lui font perdre chaque année un peu plus de 1% de population.

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