Délinquance : les médecins et gendarmes particulièrement exposés en 2010
C'est ce que qu'on appelle une enquête de victimation, c'est-à-dire reposant sur les déclarations des Français, en matière d'agressions ou de vols, qui tranchent systématiquement avec les statistiques officielles, c'est-à-dire les plaintes effectivement déposées. L'enquête 2010 de l'ONDRP a été effectuée auprès de 17.000 personnes de 14 ans et plus.
La délinquance "préoccupante "
Selon cette enquête, près de quatre millions de personnes affirment avoir été victimes de vols en 2010, alors que les chiffres officiels de la police et de la gendarmerie ne dépassent pas 1,5 million. Ces deux chiffres toutefois seraient en baisse. De même, 280.000 personnes se déclarent victimes de violences sexuelles (hors ménages), quand le taux de plaintes enregistrées en 2010 stagne à 10.000. Chiffres en légère baisse également.
En revanche, le sentiment d'insécurité ressenti à domicile reste, comme en 2009, à son niveau le plus élevé, soit 15,8%. Et les Français estiment plus que jamais que la délinquance est un problème "préoccupant ", à 16,4%, soit presque autant que la pauvreté (à 19%).
Médecins et gendarmes en ligne de mire
Enfin, l'enquête de l'ONDRP braque le projecteur sur ces professions particulièrement exposées aux violences. Pour la première fois depuis 2006, les atteintes aux policiers et à leurs biens sont en baisse. En revanche, le nombre de gendarmes "agressés " est en augmentation de 32% en un an. Les atteintes aux personnels hospitaliers est aussi en hausse. Mais ce sont surtout les médecins en intervention qui écopent. Ils ont déclaré 920 "incidents " en 2010, contre 512 en 2009. Soit une augmentation de 79% ! Même s'il faut rester "prudent sur ce volume ", prévient Alain Bauer.
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