Décès de Lucien Léger, ex-plus ancien détenu de France
41 années passées en prison. Un triste record. En 1966, Lucien Léger a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, pour l'enlèvement et le meurtre d'un garçon de 11 ans. Cet infirmier psychiatrique avait soulevé une vague d'indignation en France en envoyant aux médias, avant d'être
arrêté, une cinquantaine de messages signés "l'étrangleur", dans
lesquels il donnait des détails sur la mort de sa victime.
Quarante-un ans plus tard, il bénéficie d'une libération conditionnelle. Mais il ne cesse pas pour autant de faire parler de lui. Après sa libération, Lucien Léger décide de porter plainte contre l’État français. L'ancien détenu se tourne vers la Cour européenne des droits de l’homme, estimant que son maintien en détention pendant de si longues années était devenu arbitraire et avait constitué "un traitement inhumain et dégradant".
En 2006, la Cour de Strasbourg a débouté sa plainte. Mais Lucien Léger a fait appel. Le 30 avril dernier, l'ancien détenu s'est à nouveau présenté devant la CEDH. Son cas a été mis en délibéré.
Mais il ne connaîtra jamais le jugement. L'homme, âgé de 71 ans, est mort, sans doute de mort naturelle, à son domicile de Laon, dans l'Aisne. Les secours, alertés par les voisins, l'ont découvert aujourd'hui. Selon les premiers éléments de l'enquête, Lucien Léger serait mort "depuis une quinzaine de jours".
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