Décès de Germaine Tillion, ethnologue et résistante
Ethnologue en Algérie dans les années 30, Germaine Tillion avait été déportée à Ravensbrück en 1943. Elle était l'une des françaises les plus décorées et partageait avec cinq autres femmes le privilège d'être grand'Croix de la Légion d'honneur. Elle avait également été décorée de la Croix de guerre 1939-1945, médaillée de la Résistance avec rosette et médaillée de la déportation pour faits de résistance.
Militante, cette ethnologue avait créé dès les années 50 des Centres Sociaux pour lutter contre la pauvreté et pour une meilleure scolarisation à Alger, puis s'était battue pour que soit officiellement reconnue et condamnée la pratique de la torture en Algérie.
Au printemps 2007, à l'occasion de son centième anniversaire, Germaine Tillion avait été faite citoyenne d'honneur de la ville de Saint-Mandé où elle résidait depuis 1945.
Depuis janvier, une exposition consacrée à son exceptionnel parcours lui rend hommage à Rennes. Outre des objets témoins de l'Algérie d'il y a 20.000 ans, prêté par le Musée du quai Branly, l'exposition montre notamment les photos et des lettres que l'auteure de "Ravensbrück" arrivait à faire sortir du camp, et l'opérette qu'elle y composa, "Le Verfügbar aux Enfers", (la disponibilité aux enfers). L'exposition rejoindra le Musée de l'homme à Paris fin mai.
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