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Affaire du chlordécone aux Antilles : un non-lieu demandé par le parquet de Paris

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Affaire du chlordécone aux Antilles : un non-lieu demandé par le parquet de Paris
Affaire du chlordécone aux Antilles : un non-lieu demandé par le parquet de Paris Affaire du chlordécone aux Antilles : un non-lieu demandé par le parquet de Paris
Article rédigé par franceinfo - Y. Giammetta D'Angelo
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Le parquet de Paris a demandé un non-lieu dans l'affaire du chlordécone aux Antilles, évoquant notamment une prescription des faits. Plus de 90 % des Antillais ont été exposés à ce pesticide.

La justice a peut-être sonné le glas de l'affaire de la contamination au chlordécone dans les Antilles françaises. Le parquet de Paris a demandé un non-lieu, évoquant notamment une prescription des faits. "L'absence de lien de causalité scientifiquement établi entre l'exposition au chlordécone et les effets constatés sur la santé rend toute caractérisation de délit d'administration de substances nuisibles impossible. Un non-lieu sera donc requis de ce chef", a déclaré le parquet de Paris, jeudi 24 novembre.

Les associations regrettent la décision du parquet

Le chlordécone est un pesticide très toxique utilisé dans les champs de bananes jusqu'en 1993 aux Antilles, alors qu'il avait été interdit par la France trois ans plus tôt. Une substance dangereuse qui a contaminé durablement les sols et la population. Aujourd'hui, plus de 90 % des Antillais ont été exposés à ce pesticide. Les associations regrettent la décision du parquet de Paris. Pour que le non-lieu dans cette affaire soit confirmé, les juges d'instruction doivent encore se prononcer sur la tenue ou non d'un procès. Il y a un an, pourtant, le cancer de la prostate lié à une surexposition au chlordécone avait été inscrit au tableau des maladies professionnelles.

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