Coup de tabac dans les bars-tabacs
Depuis l’adoption de la loi interdisant de fumer dans les lieux publics, le 1er février 2007, les buralistes étaient prévenus : en 2008 viendrait le tour des bars-tabacs, discothèques et restaurants. La colère des buralistes a monté au fur et à mesure que le temps d’arrêter la clope se rapprochait.
Aujourd’hui, ils demandent des aménagements au gouvernement. Et pour se faire entendre ils ne lui enverront pas de messages de fumée, mais manifesteront depuis Montparnasse jusqu’à l’Assemblée nationale.
Les buralistes, par la voix de René Le Pape, président de la Confédération des buralistes, demandent deux principaux assouplissements à la loi. Ils souhaitent pouvoir installer un "fumoir élargi" couvrant jusqu’à la moitié de leur établissement. Tel que prévu pour le moment par la loi, un tel fumoir ne pourra pas excéder 20% de la taille du bar-tabac. Ils demandent aussi que les "petits" établissements (de moins de 100m²) puissent avoir le choix de rester ouverts aux fumeurs.
Si ces demandes ne sont pas satisfaites, les gérants de bars-tabacs craignent une baisse de leur chiffre d’affaires de 30%. Une crainte qui n’émeut pas Yves Bur, fervent militant de la lutte anti-tabac. Selon lui, 30% c’est justement la hausse du revenu qu’ont connus les gérants de tabacs depuis 2002. Comme les autres partisans de la loi, il refuse d’ailleurs de mettre en balance la santé des salariés face à la santé économique.
Du côté du gouvernement, le message est clair. Xavier Bertrand, ministre de la Santé lors de l’adoption de la loi sur le tabac, affirme qu’il n’y aura ni délai ni dérogation à l’application de l’interdiction de fumer. Jean-François Copé, président du groupe UMP à l’Assemblée a assuré le gouvernement du soutien des députés. Certains demandent toutefois un assouplissement de la loi.
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