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Continental : le bras de fer se radicalise

D’un côté l’éclatement de colère de certains salariés de Continental, de l’autre l'extrême fermeté de François Fillon devant la radicalisation des mouvements sociaux. Les violences commises ne sont "pas acceptables" et donneront lieu à "des poursuites judiciaires", a déclaré ce matin le premier ministre après le saccage hier de la sous-préfecture de Compiègne…
Article rédigé par franceinfo
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De la colère et beaucoup de désespoir chez les salariés de Continental.... Quelque 1.120 personnes travaillent aujourd’hui à l’usine de Clairoix, dans l’Oise. Un site que le fabricant de pneumatiques allemand entend fermer d’ici un an.

Après plusieurs semaines de grèves et de négociations qui paraissent aujourd’hui bien stériles, certains d'entre eux ont saccagé hier des bureaux de la sous-préfecture de Compiègne. Un accès de violence qui fait suite au rejet, par la justice, de leur demande de suspension ou d'annulation de la fermeture de leur usine (voir article associé).

Réaction quasi-immédiate du gouvernement qui dénonce " des violences qui ne sont pas acceptables'' d’une "très petite minorité (...) qui rend les choses très, très difficiles'', a déclaré François Fillon ce matin sur France Inter. Et à cette minorité "très agissante, très violente'', le Premier ministre a promis "clairement'' qu'il y aurait, s'agissant des violences qui ont été commises hier, " des poursuites judiciaires ''.

"Le gouvernement est mobilisé, comprend les salariés'', a-t-il cependant ajouté. Dans la soirée hier, le secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie Luc Chatel a d’ailleurs annoncé que le gouvernement proposait sa "médiation" aux représentants de la direction et du personnel, a-t-il rappelé.

Aujourd'hui, les négociations tentent de reprendre tant bien que mal. Onze représentants syndicaux et six représentants de la direction se sont retrouvés à Nice pour un comité central d'entreprise délocalisé. Demain, les salariés se rendront à Hanovre, en Allemagne, où est prévue une assemblée générale des actionnaires.

Cécile Mimaut.

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