Continental condamné pour licenciement abusif
C’est un site Continental différent de celui de Clairoix (Oise) qui avait défrayé la chronique en 2009-2010.
_ A Rambouillet (Yvelines), quelque 38 salariés licenciés en mars et septembre 2009, dans le cadre d’un plan social (Plan de sauvegarde de l’emploi, PSE), ont obtenu gain de cause devant les Prud’hommes.
Le PSE prévoyait au total 382 suppressions de postes dans cette usine qui fabrique des autoradios et des systèmes GPS. La production devant être transférée en Tunisie.
La justice a estimé que, pour 29 d’entre eux, le licenciement ne reposait pas sur des "causes réelles et sérieuses", et que "Continental n’a pas tenté de les reclasser dans le groupe".
Les 29 salariés ont obtenu entre six mois et un an de salaires de dommages et intérêts. Sur les 38 plaignants, les neuf autres ont en revanche été déboutés, les juges prud’homaux estimant qu’ils étaient partis volontairement.
Un porte-parole de Continental avait souligné à l’audience qu’à côté des 382 postes supprimés, quelque 500 autres avaient pu être "sauvés" sur le même site de Rambouillet, au centre de recherche et de développement.
Au moment de la fermeture de l’usine de Clairoix (Oise), qui avait défrayé la chronique du printemps 2009 au printemps 2010, Continental avait proposé à ses 1.120 salariés des postes en Tunisie à 137 euros mensuels.
_ Après plusieurs mois de lutte, les ouvriers avaient fini par décrocher des primes de 50.000 euros en plus des indemnités légales.
Gilles Halais, avec agences
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