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Comment défendre les droits de l'homme dans l'armée ?

En 2001 une association se crĂ©e afin de recueillir les tĂ©moignages de militaires. Objectif : rĂ©vĂ©ler les injustices, actes de harcĂšlements ou discriminations qu’ils peuvent subir dans l’exercice de leur mĂ©tier. Cette association, l’Adefdromil, rend public son premier rapport visant Ă  dĂ©fendre les droits de l’homme dans l’armĂ©e.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © France Info)

L’association se dĂ©fend de vouloir nuire Ă  l’image de l’armĂ©e, dont la plupart de ses membres font partie. Dans son communiquĂ© l’Adefdromil cite le PrĂ©sident de la RĂ©publique, chef des armĂ©es qui sur le sujet aurait dit qu’ "on a tort de finasser et de ne pas dire les choses". C’est donc chose faite avec ce rapport qui constate que "des progrĂšs importants restent Ă  accomplir pour que les droits de l’homme au sein de l’armĂ©e française soient mieux respectĂ©s, pour qu’ils fondent rĂ©ellement l’éthique du militaire et des cadres aussi bien Ă  l’entraĂźnement qu’en opĂ©ration".

Le rapport insiste en particulier sur le fait que dans la loi et les rĂšglements, les droits de l’homme dans les forces armĂ©es sont au mieux ignorĂ©s, au pire bafouĂ©s. L’association n’hĂ©site pas Ă  citer des exemples comme "l’absence d’interdiction du harcĂšlement dans le statut gĂ©nĂ©ral des militaires" ou "les nombreuses violations des droits de l’homme et des droits individuels des militaires servant Ă  l’étranger".

La LĂ©gion Ă©trangĂšre fait justement l’objet d’une part importante du rapport. "L’Adefdromil a estimĂ© nĂ©cessaire de consacrer une annexe complĂšte Ă  la lĂ©gion Ă©trangĂšre oĂč les violations des droits de l’homme sont monnaie courante". LĂ  encore l’association Ă©grĂšne les exemples : "il est urgent d’interdire les engagements sous fausse identitĂ©" ou bien "la dĂ©livrance de titres de sĂ©jour par le commandant de la LĂ©gion".

La grande muette risque donc de faire parler d’elle, mais dans un but louable selon l’Adefdromil, car "s’interroger sur le respect des droits de l’homme au sein mĂȘme de l’armĂ©e française ne relĂšve pas d’une suspicion dĂ©placĂ©, mais plutĂŽt de la rĂ©flexion que tout citoyen a le droit et le devoir de conduire sur son armĂ©e"


Caroline Caldier

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