Comment augmenter ses chances d'avoir une place en crèche

Trouver une crèche, ce n'est pas un jeu d'enfant. Si ce mode d'accueil est le plus demandé par les parents d'enfants de moins de 3 ans, car perçu comme bénéfique au développement des plus jeunes, à leur éveil et leur autonomie, il est souvent très compliqué d'y accéder, comme le montrent les conclusions des travaux menés par l'Institut national des études démographiques (Ined) publiées mercredi 10 septembre. 

Ainsi, seuls 16% des enfants de moins de 4 ans pas encore scolarisés y étaient accueillis en 2011. Quelque 29% étaient gardés par une assistante maternelle, la moitié par leurs parents (en général la mère) et seule une petite proportion (4,5%) par les grands-parents ou d'autres membres de la famille. Si vous voulez que votre bébé ait plus de chance d'avoir une place en crèche, mieux vaut répondre à certains critères.  

Avoir un enfant en début d'année

Dans un contexte d'offre limitée, la crèche n'est pas accessible de la même manière à tous les enfants, constate l'étude. Ceux qui sont nés en début d'année (de janvier à avril) ont toujours plus de chances d'être accueillis en crèche que ceux nés à l'automne (octobre, novembre ou décembre) de la même année. L'essentiel des places se libère, en effet, en septembre, lorsque les enfants plus âgés rentrent à l'école maternelle, un appel d'air qui semblent davantage bénéficier aux enfants nés au premier et deuxième trimestres.

Avoir une grande famille

Il n'y a pas de différence entre filles et garçons, ni entre enfants biologiques et adoptés. En revanche, le rang dans la fratrie importe, le troisième enfant étant plus fréquemment accueilli dans les structures collectives que les deux premiers, signe d'une volonté d'aider les mères de familles nombreuses à conserver leur activité professionnelle. De même, les jumeaux et triplés sont plus fréquemment en crèche que les enfants issus de naissance simple. Et ceux dont la mère est au chômage sont surreprésentés.

Vivre dans une grande ville

Les places en crèche sont beaucoup plus fréquentes dans les grandes métropoles et en particulier à Paris, où on en compte 38 pour 100 enfants de moins de 3 ans, tandis que la moyenne nationale n'est que de 16. Mais les plus grandes inégalités se trouvent entre les zones urbaines et rurales. Outre son coût plus difficile à supporter pour les petites communes, l'accueil des jeunes enfants n'est pas forcément une priorité des élus locaux.