Colmar : les lycéens manifestent, le maire coupe les vivres
Le proviseur de cet établissement de 1.360 élèves confirme la sanction, mais ne souhaite pas faire de commentaires. Michel Schelcher-Beyer affirme avoir déjà répondu "sur le fond" au maire Gilbert Meyer, auprès duquel il a sollicité une entrevue.
Dans un communiqué publié hier, l’élu UMP fustige "l’agressivité de certains lycéens vis-à-vis" de policiers municipaux, au cours de la manifestation organisée dans le cadre de la journée de mobilisation nationale du 19 mars dernier. Le défilé avait réuni entre 1.700 et 2.500 personnes à Colmar, dont quelque 400 lycéens. Et selon l’élu, des élèves de Camille Sée "ont vulgairement traité les agents municipaux de tous les noms d’oiseaux".
"Action - Réaction"
"Faut-il que les impôts soient utilisés à des actions dont les bénéficiaires, publiquement et dans la rue, prennent ces agents pour des moins que rien, en les traitant de la sorte ? ", s’interroge le premier magistrat de la ville, pour qui ce "débordement n’est pas acceptable".
Et la sanction n’a pas tardé à tomber : dans un courrier adressé quelques jours plus tard au proviseur du lycée, le maire Gilbert Meyer écrit : "Aussi, dois-je vous informer que la ville de Colmar ne subventionnera plus les déplacements des groupes d’élèves du lycée Camille Sée, pour la suite de l’année scolaire 2008/2009".
Selon les Dernières nouvelles d’Alsace, le quotidien régional, trois voyages de fin d’année – en Italie, en Allemagne et en Irlande – feront les frais de cette sanction.
Gilles Halais, avec agences
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