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Collision TGV/TER près de Pau : un rongeur responsable

La SNCF a publié ses conclusions sur la collision entre le TGV et le TER : une suite "exceptionnelle" d'événements, qui commence par des rongeurs. Ils ont endommagé des câbles, permettant leur mise en contact, ce qui a entraîné un défaut du signalement lumineux.
Article rédigé par Agathe Ranc
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le TER avait percuté le TGV par l'arrière, car le signal qui aurait dû être rouge, était passé au vert. © MAXPPP / Sud Ouest)

 La SNCF a publié les conclusions de son enquête interne sur la collision entre un TER et un TGV, qui avait fait 40 blessés près de Pau le 17 juillet. Le premier train, passant devant un feu vert qui aurait dû être rouge, avait avancé jusqu'à percuter le second par l'arrière.

D'après le rapport, publié sur le site de la compagnie, il n'y a pas eu d'erreur humaine dans cette affaire. Les responsables, indique le document, ce sont des rongeurs qui ont endommagé des câbles. Dans ses conclusions, la SNCF parle de "conjonction technique très exceptionnelle et sans précédent ", d'un "cumul de trois événements " qui ont conduit à l'accident.

Des rongeurs au début d'une chaîne d'événements

Des rongeurs se sont d'abord attaqués aux gaines d'isolement de câbles. Or, les deux fils détériorés "étaient situés à l'extrémité de la chaîne électrique commandant le signal ". Enfin, il y a eu une "séquence défavorable provoquant la mise en contact des deux fils électriques, comme des vibrations ou encore la mise en tension de circuits voisins ".

Ces fils, rongés et en partie exposés, ont donc été mis en contact, faisant passer le signal lumineux au vert. Le TER Pau-Dax avait donc repris sa route à une vitesse normale. Quand le conducteur a remarqué le TGV sur la même voie, il était trop tard pour freiner suffisamment et éviter la collision.

Vendredi, un responsable de la SNCF avait dévoilé les premières conclusions du rapport interne. Il avait évoqué ce problème électrique, précisant que le TER n'avait pas franchi de feu rouge et que l'agent de maintenance de la signalisation n'était pas en cause.

Les 10.000 guérites de la SNCF qui abritent les circuits du même type vont être vérifiées d'ici fin septembre.

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