Chassé-croisé sur l’emploi : le président Sarkozy chez Petroplus, le candidat Hollande chez ArcelorMittal
A chacun son usine en difficulté.
C’est en costume de chef de l’Etat – et non comme candidat à la présidentielle –
que Nicolas Sarkozy est allé annoncer la bonne nouvelle aux salariés de
Petroplus. Accompagné de son ministre de l’Economie François Baroin, le
président de la République est arrivé avec un chèque de 20 millions d’euros :
un contrat de six mois entre le propriétaire des lieux, Petroplus, et Shell qui
fournira du pétrole brut et paiera le coût de sa transformation en carburant.
"Je suis quelqu’un de
parole, c’est signé ", a-t-il déclaré. "Je ne dis pas que
ça sauve la raffinerie, mais ça donne du boulot pour six mois", a
ajouté le président lors d’un aparté avec des salariés, au chômage technique
depuis l’arrêt de la raffinerie il y a deux mois.
"Il y a une deuxième chose qui est faite", a poursuivi le chef de l’Etat : "C’est
l’argent qui est viré aujourd’hui ou demain pour faire les travaux, pour
remettre la raffinerie en état". Avant de conclure : "Il
faut maintenant que l’on se batte pour le plus difficile, qui est le repreneur" .
Symbole des promesses non tenues
A 500 km de là, François Hollande s’est attaché à railler
les efforts de Nicolas Sarkozy. Au chevet des métallos de Florange (Moselle), le
candidat socialiste a lancé, au sujet de son rival : "Il ne s’agit
que d’aller chercher l’ancien propriétaire du site pour un contrat de courte
durée (…) De faire dans les quelques jours qui lui restent pour terminer
son mandat, ce qu’il n’a pas fait depuis cinq ans".
"Le candidat sortant est le président de la République. Il a à
tenir ses engagements. Il ne les a pas tenus ici", a poursuivi François Hollande, debout sur
un camion devant les hauts-fourneaux de Florange, à cinq kilomètres de
Gandrange, devenu pour le PS le lieu symbolique des promesses non tenues de
Nicolas Sarkozy.
Petit-Couronne, six mois de sursis pour les 550 salariés de Petroplus.
Florange, encore au moins six mois de chômage technique pour 2.500 salariés d’ArcelorMittal.
Entre Hollande et Sarkozy, le duel à distance se poursuit et s’intensifie.
Aujourd’hui sur le thème des emplois menacés.
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