CGT-CFDT et Sud : l'appel du 17 juin
Le mois de juin s'annonce chaud, et ce n'est pas la météo qui y contribuera. La CGT, la CFDT et Solidaires (Sud) ajoutent une date à l'agenda protestataire : le 17 juin. Les trois centrales montent au créneau après la polémique sur l'avant-projet de loi sur la “démocratie sociale”, qui détricote les 35 H. Les partenaires sociaux, Medef compris, considèrent que le gouvernement a été trop loin, trahissant l'esprit du compromis qu'ils ont négocié. La journée sera aussi consacrée à la question des 41 ans de cotisations retraites.
Face à la mobilisation, le gouvernement reste droit dans ses bottes, selon l'expression consacrée. Le ministre du Travail Xavier Bertrand a répété hier qu'il “assumait” sa décision d'outrepasser la “position commune” sur la représentativité syndicale récemment signée par ces deux syndicats avec le patronat, pour procéder à cette modification.
Si le gouvernement entend “aller plus loin dans l'assouplissement” des 35 heures, c'est que “l'économie française en a besoin”, a défendu le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel.
“Avec ce texte, le gouvernement nous amène à réagir simultanément sur le temps de travail et les retraites. Cela nous entraîne dans une mobilisation globalisante, ce contre quoi j'ai toujours résisté, y compris dans la CFDT”, répond le patron de la CFDT, François Chérèque, habituellement adepte de la recherche du compromis. Mais les syndicats avancent en ordre dispersé sur la question. La CFTC a refusé d'appeler à la mobilisation. Force Ouvrière estime que la CFDT et la CGT se sont laissé piéger en signant le compromis sur les 35 H. “Ils peuvent retirer leurs signatures, ça règlera le problème. A eux de prendre leurs responsabilités”, grince Jean-Claude Mailly. Mais les deux syndicats ont déjà refusé cette option.
Grégoire Lecalot, avec agences
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