Caterpillar : "Je vais sauver le site", assure Nicolas Sarkozy
"On les retient dans le bureau du directeur et on est en train de discuter avec eux pour qu'ils ouvrent un comité d'entreprise pour débloquer les négociations", a expliqué Benoît Nicolas, délégué CGT, "on va pas les laisser partir" . Outre le directeur de l'usine de Grenoble Nicolas Polutnick, le directeur des Ressources humaines, un responsable du service du personnel et un responsable des produits européens sont également "retenus".
"Ils sont un peu abasourdis", a déclaré Benoît Nicolas. Selon lui, "il semble qu'ils n'aient pas de marge de négociations car ils n'ont pas tous les pouvoirs, mais je pense qu'on peut arriver à quelque chose". Par ailleurs, les salariés de Caterpillar ont reconduit leur grève sur les deux sites de Grenoble et Echirolles, dans la banlieue grenobloise, qui emploient un total de 2.500 personnes.
Le vice-président du groupe américain de construction d'engins de chantiers affirmait hier soir que la "priorité absolue est de trouver une solution qui garantisse la permanence" du site de Grenoble, et que la meilleure solution pour ce faire est "de continuer les négociations par le Comité d'Entreprise".
_ Autrement dit, de cesser grèves et prises d'otages...
Ce matin, c'est Nicolas Sarkozy qui est monté au créneau. "Je vais sauver le site'', a promis Nicolas Sarkozy sur Europe-1, répondant à l'appel de l'intersyndicale de l'entreprise. "Je recevrai cette intersyndicale parce qu'ils m'ont appelé au secours et on ne les laissera pas tomber.''
Des déclarations du chef de l'Etat qui ont suscité la réaction de François Hollande. S'il "fait comme pour Gandrange, mieux vaudrait qu'il ne fasse pas ce type de déclarations", a déclaré le député socialiste de Corrèze sur France-Inter. "On n'a pas le droit de donner
de l'espoir et ensuite de ne pas être au rendez-vous. Je veux croire
donc qu'il tiendra cet engagement-là", a ajouté François Hollande.
La CGT, CFDT, FO, CFTC ont lancé ce matin un appel au président de la République et aux parlementaires européens pour demander le déblocage du "fond européen d'ajustement à la mondialisation'' (FEAM), afin de permettre la sauvegarde de 733 emplois menacés dans les deux usines françaises.
La semaine dernière le directeur de 3M avait été séquestré à Pithiviers dans le Loiret. Précédemment c’était le PDG de Sony France dans les Landes.
_ (lire ci-dessous)
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