Carburant : fin des blocages, retour progressif à la normale
Selon l'Union française des industries pétrolières (Ufip), moins de 15% des stations-service françaises connaissaient encore des problèmes d'approvisionnement. “On voit le bout du tunnel”, a dit un porte-parole, en soulignant que le déblocage des raffineries devrait rassurer les clients. “Les gens ne se précipiteront plus dans les stations par précaution”, a-t-il dit.
Les salariés des raffineries encore en grève qui appartiennent au groupe Total à Gonfreville (Seine-Maritime), Feyzin (Rhône), Dunkerque (Nord), Grandpuits (Seine-et-Marne) et Donges (Loire-Atlantique) ont voté la reprise du travail, ainsi que la raffinerie de Lavera (Bouches-du-Rhône).
A Gonfreville, les salariés ont expliqué la reprise du travail par l'essoufflement global du mouvement contre la réforme des retraites votée définitivement mercredi par le Parlement.
“Ce n'est pas le mouvement des raffineries contre la réforme des retraites, c'était un mouvement plus large, nous n'aurions pas eu de légitimité à continuer”, a déclaré Didier Bocquet, délégué CGT à Gonfreville. “On est réalistes et pas jusqu'au-boutistes”.
L'élément déterminant pour la fin de la crise a été la décision de reprendre de travail prise par les salariés des terminaux de Fos-Lavera dans les Bouches-du-Rhône, au 33ème jour de leur grève contre la réforme portuaire...
Retour à la normal en milieu de semaine prochaine
Il faudra plusieurs jours pour remettre en route certaines raffineries qui ont dû être arrêtées totalement pendant le mouvement social.
_ Le ravitaillement en carburant devrait revenir à la normale en milieu de semaine prochaine, a déclaré hier soir le ministre de l'Energie,Jean-Louis Borloo.
_ Pour le week-end de la Toussaint, le gouvernement a mis en place un dispositif spécial. Neuf dépôts pétroliers sur dix resteront ouverts ce matin et lundi matin pour réapprovisionner les stations, et les camions-citernes pourront exceptionnellement circuler pendant tout le week-end.
_ Total, qui possède six raffineries en France, a estimé l'impact des grèves sur ses comptes à “environ 100 millions d'euros”, a déclaré son directeur financier, Patrick de la Chevardière.
Mikaël Roparz, avec agences
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