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Brésil : Adidas accusé d'inciter au tourisme sexuel

A quatre mois de la Coupe du monde de football, Adidas reçoit un carton rouge et retire du marché américain des tee-shirts ambigus. Le Brésil reproche à l'équipementier d'inciter au tourisme sexuel. L'équipementier sportif n'a pas choisi les bons slogans, ni les bonnes photos pour vanter le Brésil.
Article rédigé par Elodie Touchard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Des photos de tee-shirts siglés Adidas et
vendus aux Etats-Unis ont provoqué une vive réaction au Brésil, qui s'apprête à
accueillir la Coupe du monde de football. La colère d'une ministre et la
réaction de la présidente ont conduit le groupe allemand à annoncer mardi le
retrait des rayons d'une collection jugée "irrespectueuse" du Brésil. 

Des tee-shirts très suggestifs

L'un des tee-shirts du scandale décline le slogan "I
love Brazil"
en suggérant une paire de fesses en string et le second vêtement
montre une jeune femme en bikini, ballon à la main, en affichant une inscription
à double sens : "Looking to score" , envie de marquer un but ou
plus crûment envie de conclure. Cette collection, selon Adidas, était uniquement
destinée au marché américain et les deux variantes sont retirées des boutiques.
Le groupe allemand, l'un des sponsors officiels du Mondial 2014 lancé le 12
Juin, s'est empressé d'annoncer sa décision mardi. 

Le sommet de l'Etat alerté

Plusieurs journaux au Brésil ont parlé de l'affaire des tee-shirts suggestifs. Aussitôt, les réseaux sociaux
ont fait tourner les photos et elles ont provoqué la colère de la ministre des
Politiques pour les femmes. Eleonara Menicucci a parlé de "manque de
respect"
, "d'agression" et "de tourisme sexuel" .

Cette campagne commerciale stimule la prédation sexuelle,
les images et les phrases lient el Brésil au tourisme sexuel.

De son côté, la présidente du Brésil Dilma Rousseff a réagi
sur son compte Twitter en postant un message indirect. Sans citer Adidas, Dilma Rousseff
annonce un renforcement de la lutte contre l'exploitation sexuelle des enfants et des adolescents, pendant la Coupe du monde.

Le Brésil s'attend à recevoir près de quatre millions de
personnes dans les douze villes hôtes du Mondial, dont 600.000 touristes
étrangers.

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