Assurance chômage : patate chaude pour le gouvernement
Le dilemme du gouvernement se résume ainsi: rouvrir des négociations complexes avec les syndicats ou agréer l'accord malgré tout. Puisqu'il y a un syndicat signataire le texte peut être validé. Pas si simple.
Aujourd'hui la CFDT, seul signataire côté syndicat, doit officiellement parapher l'accord. Mais elle a précisé hier que sa signature serait caduque si trois syndicats non signataires s'opposaient formellement au texte. Une brèche dans laquelle s'est immédiatement engouffré Jean-Claude Mailly, de FO. La CGT et la CFE CGC n'ont pas tardé à suivre.
A leurs yeux, le texte n'est pas bon parce qu'il prévoit une baisse des cotisations dès le 1er juillet 2009 alors que nous sommes en pleine accélération du chômage. Par ailleurs, il indemnise mieux les salariés précaires mais au détriment de ceux qui ont travaillé plus longtemps.
Hier, François Fillon a reçu Bernard van Craeynest de la CFE CGC, et Jacques Voisin de la CFTC. Mais les deux syndicalistes ne sont pas très optimistes Le gouvernement aurait-il déjà résolu son dilemme sur ce dossier? Le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez a déjà prévenu qu'en cas d'opposition majoritaire "on prendra nos responsabilités".
Rappelons que Nicolas Sarkozy a jugé essentiel que "le projet d'accord soit mis en place" parce qu'il contient selon lui "des progrès". Quant à Laurence Parisot, elle estime que "la partie est jouée".
Par ailleurs, il y a un peu urgence puisque le texte devait régir les indemnisations sur 2009-2010. Faute de signataire, l'ancien système a donc été prorogé mais jusqu'au 15 février.
Anne-Laure Barral avec agences.
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