Âpres négociations en cours chez les routiers
Réactualisé à 14h30
L'organisation patronale demeurée à la table des négociations, c'est TLF, les gros du secteurs, représentant 40% de la profession et 60% des salariés de la branche. Sa signature suffirait à entériner un éventuel accord. Mais son président a annoncé à son arrivée au ministère que ses adhérents ne lui avaient pas donné mandat pour signer l'accord tel quel. Cependant, ce ne serait plus désormais qu'une question de centimes...
Les trois autres organisations, elles, ont claqué la porte, l'une après l'autre, depuis l'ouverture des négociations hier après-midi : la FNTR, dont les positions sont à suivre sur , l'Unostra et l'OTRE, qui représentent les PME et TPE de transport.
Selon les termes définitifs négociés pendant la nuit, l'accord prévoit une hausse de 4% des salaires des chauffeurs, de 3,75% pour le personnel d'encadrement et une augmentation de 3% des frais de déplacement.
_ Pour les routiers les mieux rémunérés, la hausse devait être
échelonnée en deux fois : 3% immédiatement, 1% en février.
Si TLF tique encore un peu, c'est sur les plus hauts salaires. Selon son président Philippe Grillot, la hausse de 4% sur ces salaires-là ne passe pas auprès des adhérents de l'organisation.
L'OTRE, de son côté, a expliqué avoir lâché l'affaire, parce que que cette hausse de 4% en général "n'était pas possible" pour les PME.
Tandis que TLF représente de "gros groupes financiers qui ont la possibilité d'assimiler [de telles] revalorisations", souligne encore l'OTRE.
Hypothèse
Si seul TLF signe, l'accord pourra-t-il s'étendre aux autres ? Oui, sauf si deux des trois organisations réfractaires s'y opposent. L'OTRE a prévenu qu'elle ne s'y opposerait pas. Et l'Unostra et la FNTR ? Elles ne se sont pas prononcées. Mais selon la CGT transports, "elles prendraient une lourde responsabilité. On ne pense pas qu'elles le feront"...
Cécile Quéguiner avec agence
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