Une enquête ouverte à Paris après la découverte de tags sur le Mur des Justes du Mémorial de la Shoah

Dans la nuit de lundi à mardi, "des individus cagoulés ont dégradé le Mur des Justes", où sont apposées des plaques listant les 3 900 hommes et femmes qui ont contribué à sauver des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un employé de la Ville de Paris nettoie le Mur des Justes, qui a été tagué le 14 mai 2024. (ANTONIN UTZ / AFP)

Une enquête a été ouverte pour dégradations aggravées après que des mains rouges ont été taguées sur le Mur des Justes, à l'extérieur du Mémorial de la Shoah, à Paris. "L'enquête portant sur l'infraction de dégradations volontaires sur un bien classé et en raison de l'appartenance à une nation, ethnie, race ou religion, a été confiée à la sûreté territoriale de Paris", précise le parquet de Paris, sollicité par l'AFP, mercredi 15 mai.

Dans la nuit du lundi 13 au mardi 14 mai, "des individus cagoulés ont dégradé le Mur des Justes", où sont apposées des plaques listant les 3 900 hommes et femmes qui ont contribué à sauver des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Les tags représentant des mains rouges ont été effacés ensuite. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées mardi soir devant le mur.

Des faits aussitôt signalés

Une dizaine d'autres lieux ont également été tagués dans le quartier du Marais, du "type écoles ou crèches", selon Ariel Weil, le maire de Paris Centre, secteur qui regroupe les quatre premiers arrondissements de la capitale. Anne Hidalgo a ainsi signalé à la procureure de Paris ces actes "potentiellement constitutifs du délit d'injure publique à caractère antisémite".

Le symbole des "mains rouges" avait été au cœur d'une polémique fin avril lorsque des étudiants de Sciences Po Paris avaient exhibé leurs paumes peintes en rouge devant l'école, comme un appel au cessez-le-feu dans la bande de Gaza, selon eux. Mais des voix s'étaient élevées pour dénoncer une allusion au lynchage de deux soldats israéliens à Ramallah en 2000 par des Palestiniens.

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