Hérault : la synagogue de Béziers menacée d'attentat, le maire d'assassinat
Dans une lettre manuscrite, un individu annonce qu'il a l'intention de "faire plus de carnage qu'au Bataclan" à la synagogue et qu'il videra ensuite son chargeur sur le maire de Béziers, Robert Ménard, ses conseillers et sa femme.
La synagogue de Béziers a été destinatrice mercredi d'une lettre de menaces extrêmement violentes, rapporte jeudi 10 juin France Bleu Hérault. C'est le maire, Robert Ménard, également visé dans la lettre, qui rend l'affaire publique dans un tweet posté jeudi. Le maire et le président du consistoire israélité de Béziers ont déposé plainte.
Ceci est la lettre de menaces reçue hier matin à la synagogue de #Béziers. Voilà ce qu'il en coûte à des élus de droite d'être toujours aux côtés de la communauté juive face à l'antisémitisme. La communauté juive de Béziers, Emmanuelle et moi avons porté plainte. pic.twitter.com/BpDQhT3eVR
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) June 10, 2021
Dans ce courrier, rédigé à la main, l'auteur s'en prend violemment aux juifs. L'individu affirme être "très armé" et avoir acheté notamment "deux kalachnikovs". Il indique par ailleurs vouloir passer à l'acte quand "la synagogue sera pleine" pour "faire plus de carnage qu'au Bataclan", en référence à la tuerie perpétrée à Paris le 13 novembre 2015. L'auteur écrit qu'il ira ensuite "vider son chargeur" sur le maire de Béziers Robert Ménard, ses conseillers, ainsi que sur sa femme. Il termine sa lettre par un glaçant "à très bientôt les amis".
Une lettre signée avec nom et adresse
Depuis trente ans qu'il chapeaute la communauté juive du biterrois et ses quelques 150 familles, Maurice Abitbol avait déjà reçu et signalé des lettres anonymes d'insultes, mais jamais de menaces aussi violentes et explicites, selon France Bleu Hérault. Le représentant de la communauté juive indique avec étonnement que le courrier reçu aurait été signé, avec un nom et une adresse dans la région. Reste à savoir s'il s'agit des coordonnées réelles de l'auteur. Une enquête et des vérifications sont en cours.
Maurice Abitbol confie à France Bleu que sa communauté vit en paix avec les autres et avec l'immense majorité de la population héraultaise. Dans un contexte cependant tendu ces dernières semaines, notamment avec le conflit israélo-palestinien, il avait tout de même fait le choix d'installer un vigile devant la synagogue, au moment des offices.
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