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Emmanuel Macron sera "par le cœur et la pensée" à la marche contre l'antisémitisme

Le président a regretté "beaucoup de confusion" et de "récupération" autour de cette manifestation, prévue dimanche.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le président de la République Emmanuel Macron lors d'un dépôt de gerbe devant la statue de Georges Clemenceau, le 11 novembre 2023 à Paris. (CLAUDIA GRECO / AFP)

Emmanuel Macron a affirmé qu'il serait "par le cœur et par la pensée" à la marche contre l'antisémitisme prévue dimanche, dans des propos tenus en marge des commémorations du 105e anniversaire de l'armistice de 1918, samedi 11 novembre. "Mon rôle est plutôt de bâtir l'unité du pays et d'être ferme sur les valeurs", de "prendre des décisions, de dire des mots quand il faut les dire et d'agir, sinon je peux manifester toutes les semaines", a déclaré le président. Ce dernier a notamment déposé une gerbe au pied de la statue de Georges Clemenceau, défenseur du capitaine juif Alfred Dreyfus et "père de la victoire" de la Première Guerre mondiale.

Le président répondait à la question d'une femme qui s'est présentée comme l'arrière-petite-fille d'Alfred Dreyfus, a appris le service politique de franceinfo. Elle a déclaré être "déçue" par l'absence d'Emmanuel Macron dans le cortège dimanche.

"Sur l'antisémitisme, c'est très simple, on ne concédera rien et rien ne le justifie", a-t-il souligné, en défendant une approche "universaliste" face à l'antisémitisme, voyant "beaucoup de confusion" sur la marche organisée dimanche par les présidents des deux chambres du Parlement, et "beaucoup aussi de récupération". Il faisait allusion à l'absence de La France insoumise à ce rassemblement, où sera présent en revanche le Rassemblement national, ce qui a suscité l'embarras à gauche et dans la majorité.

"On ne concédera rien sur l'antisémitisme"

Emmanuel Macron a présidé ensuite la cérémonie de commémoration du 105e anniversaire de l'armistice de 1918, marquée cette année par le centenaire de la flamme ravivée chaque jour depuis 1923 sous l'Arc de triomphe en mémoire des combattants tombés pour la France. Devant la tombe du soldat inconnu, le chef de l'Etat a salué "l'inconnu" qui est "de tous les horizons", de "tous les métiers" et de "toutes les convictions, croyant et franc-maçon, agnostique et libre-penseur, protestant et musulman, catholique et juif".

"L'inconnu est cette Résistance, cette certaine idée de la France que nous chérissons. Et en tombant pour elle, il la relevait et nous l'a léguée avec un devoir d'unité, de dépassement et de bravoure", a-t-il ajouté. Pour célébrer ce centenaire, un spectacle son et lumière sur l'Arc de triomphe sera organisé samedi à 18h30, en présence de centaines de porte-drapeaux.

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