Antisémitisme : "L'extrême gauche a une responsabilité", accuse Bruno Retailleau

"Je pense que La France insoumise a quitté l'arc républicain", tranche le président Les Républicains du Sénat, jeudi sur France Inter.
Article rédigé par franceinfo
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Bruno Retailleau, le président du groupe LR au Sénat, le 2 mars 2023. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"L'antisémitisme s'est épanoui à l'extrême droite et aujourd'hui, sous le masque de l'antisionisme, il est porté par l'extrême gauche qui a une responsabilité de ce point de vue", dénonce jeudi 25 janvier sur France Inter Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, alors qu'un rapport du Crif fait état d'une multiplication par quatre du nombre d'actes antisémites en France entre 2022 et 2023.

Le Crif a recensé 1 676 actes antisémites l'an passé, contre 436 l'année précédente. Des chiffres que le sénateur LR de Vendée juge "faramineux" et "terribles". Face à ce bond de l'antisémitisme, Bruno Retailleau appelle les Français à "ne rien accepter". "Attaquer un juif, c'est attaquer la République", s'insurge-t-il.

"Une forme de complicité"

Bruno Retailleau considère que "l'arsenal pénal et législatif est complet" et refuse de dire que le gouvernement "reste sans réponse vis-à-vis de ces actes". "Ce serait un mensonge de le dire", ajoute-t-il. Le sénateur regrette cependant qu'Emmanuel Macron n'ait pas participé "à la marche contre l'antisémitisme convoquée par Gérard Larcher, président du Sénat, et Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale".

Le président des sénateurs LR dénonce au contraire l'attitude de La France insoumise. Il accuse le parti d'extrême gauche d'avoir tenu un "langage formidablement ambigu lorsqu'ils ont refusé de condamner pour terrorisme les actes du Hamas". Bruno Retailleau y voit là "une faute", voire "une forme de complicité". "Je pense que LFI a quitté l'arc républicain", s'indigne-t-il.

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