Annulation des municipales à Perpignan
L'élection avait été invalidée en octobre dernier par le tribunal administratif de Montpellier. Un nouveau scrutin va donc devoir être organisé. "Le conseil d'Etat n'a mis en cause aucun élu. Ni moi-même, ni aucun membre de mon équipe n'avons fraudé, ni de près, ni de loin. Le Conseil d'Etat exprime un doute sur l'ampleur de la fraude et nous condamne au bénéfice du doute. Je trouve particulièrement injuste d'être condamné au bénéfice du doute", a déclaré M. Alduy lors d'une conférence de presse.
Lors du dépouillement au second tour dans un des 66 bureaux, son président, frère d'un colistier de M. Alduy, avait été trouvé en possession de bulletins et d'enveloppes dissimulés dans ses poches et ses chaussettes. Il a été mis en examen pour fraude électorale. Deux autres personnes, dont la deuxième adjointe au maire, Marie "Mimi" Tjoyas, sont également poursuivies pour complicité de fraude électorale.
Le Conseil d'Etat a souligné que compte tenu du faible écart - 574 voix d'avance pour la liste Alduy sur un total de 41.983 suffrages exprimés - il n'était pas sûr "qu'en l'absence de fraude, la liste élue l'aurait emporté" . Il relève encore que 825 bulletins exprimés avaient été comptabilisés au sein du bureau de vote litigieux.
Le 16 mars, M. Alduy avait obtenu 45,48% des suffrages exprimés, contre 44,11% à Mme Amiel-Donat et 10,42% à la liste conduite par Louis Aliot (FN). Jean-Paul Alduy avait été réélu le 21 mars après un conseil municipal houleux. La liste adverse était conduite par Jacqueline Amiel-Donat (PS) à la tête d'une union de la gauche et du MoDem. Après cette élection controversée, les chaussettes étaient devenues le symbole de la protestation de manifestants qui en brandissaient devant la mairie.
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