Amiens: quelques dizaines de salariés bloquent toujours le site de Goodyear
Quelques dizaines de salariés du groupe Dunlop-Goodyear bloquaient toujours l'accès au site de Goodyear samedi après-midi à Amiens, malgré l'annulation vendredi d'un référendum sur la réorganisation du travail, a-t-on appris de la direction et des syndicats.
En revanche, l'usine de Dunlop "est à nouveau ouverte aux travailleurs, qui peuvent y entrer à pied, mais pas en voiture car une partie des grévistes ont ravivé les feux devant la porte d'entrée" a déclaré à l'AFP, Claude Dimoff, délégué CGT, qui a appelé vendredi à cesser le blocus de l'entreprise.
De son côté, la direction a fait le même constat. "Chez Dunlop, environ 80 personnes ont pu entrer avec le relais du matin (à 05h00), ce qui représente environ 50% d'une équipe. Les effectifs sont similaires dans les équipes d'après-midi", a précisé Catherine Dumoutier, porte-parole de la direction.
En revanche, "le site de Goodyear est totalement bloqué, et la production arrêtée", a-t-elle ajouté.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, plusieurs salariés, à l'appel de la CGT et de Sud, avaient installé un blocus autour des deux sites pour empêcher la tenue d'un référendum, prévu pour se dérouler vendredi et samedi, et portant sur une réorganisation du travail au sein de l'entreprise.
En milieu de matinée vendredi, la direction avait annoncé l'annulation de ce vote, rendu "impossible" par la présence des syndicalistes, qui s'opposent à l'instauration d'un système de rotation de quatre équipes, contre cinq actuellement, sur une période de huit jours, et du passage au 35h heures le week-end.
Après l'annulation du référendum, une certaine confusion au sein des syndicats appelant au blocus était apparue, certains voulant continuer le mouvement.
La direction a déposé une action en référé devant le tribunal administratif d'Amiens à l'encontre de certains leaders syndicaux pour entrave à la liberté du travail et d'expression. L'audience est prévue lundi.
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