Aires d'accueil pour les gens du voyage : disparités départementales
Depuis le début de l'été, les polémiques autour d'installations de campements de gens du voyage sur des terrains de communes françaises ont été récurrentes :
Le dimanche 7 juillet, c'est le maire UMP de Nice Christian Estrosi qui a proposé aux maires de France une méthode pour "mater " ceux qui occupaient des terrains illégalement.Le lendemain, le député-maire UMP de Guérande Christophe Priou a démissionné après l'installation d'un camp de gens du voyage sur un terrain de sport de sa commune. Il a reçu le soutien du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.Autre démission le vendredi 20 juillet, avec le maire de Colombier-Saunier (Rhône) qui a envoyé sa lettre de démission au préfet de sa région, lui aussi pour protester contre une occupation illégale,Enfin, dernière polémique en date : lundi 22 juillet, le maire de Cholet Gilles Bourdouleix a évoqué l'extermination nazie des gens du voyage alors que des caravanes s'étaient installées sur un terrain de sa ville. En France, la seconde loi Besson du 5 juillet 2000 oblige les communes de plus de 5.000 habitants à réserver aux gens du voyage des terrains aménagés. Mais comme le montre l'infographie ci-dessus, cette loi est appliquée de manière très inégale sur l'ensemble du territoire français.
Seuls 23 % des départements de la France métropolitaine ont aménagé suffisamment d'espaces d'accueil. On note également que les Alpes-Maritimes, où se trouve la mairie de Nice, n'a réalisé que 8% du total d'aires que la loi l'oblige à construire. Enfin, à Paris et en Corse, aucun espace d'accueil n'est prévu.
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