Affaire Renault : deux cadres sur quatre licenciés à tort réintègrent l'entreprise
Avant que l' "affaire" n'éclate, Matthieu Tenenbaum, le plus jeune des cadres accusés à tort, était le numéro deux du programme chargé des véhicules électriques. Il a donc décidé de rester chez Renault, mais son avocat, maître Thibault de Montbrial, précise qu' "il reste à déterminer dans quelles fonctions" . Les discussions sont en cours. A 33 ans, Matthieu Tenenbaum avait été licencié au mois de janvier pour faute lourde. Il était accusé par une source anonyme d'espionnage pour une puissance étrangère.
Les deux autres cadres licenciés lors de la même affaire, Michel Balthazard, ancien directeur de l'Amont et des projets, et son homme de confiance, Bertrand Rochette, ont eux décidé de ne pas retourner chez le constructeur automobile.
Le second cadre réintégré chez Renault, Philippe Clogenson, avait lui été licencié en 2009 pour corruption. Des accusations anonymes infondées là aussi. Il réintègrera l'entreprise le mois prochain, au poste de directeur du "business development" de Renault Consulting, le département conseil du groupe.
Pour tenter de clore cette affaire de faux scandale d'espionnage, Renault a annoncé avoir trouvé un accord de principe pour indemniser le préjudice subi par ses cadres. Les termes de l'accord restent confidentiels, mais le montant total des indemnisations se monterait entre 5 et 10 millions d'euros, selon une source proche du dossier.
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