80 ans de la Libération : enfants en 1944, Monique Hardy et Colette Ducoulombier racontent
Elles ont aujourd'hui 98 et 92 ans. Elles en avaient 14 et 9 lorsque Paris est tombé aux mains des Allemands. C'est avec un regard d'enfant que Monique Hardy et Colette Ducoulombier ont observé l'ennemi. "C'est le bruit des bottes dont je me souviens", raconte Colette. "Si vous ne faisiez pas partie de la résistance, ils vous laissaient tranquilles", explique Monique. L'oncle de la jeune Colette est résistant, secret que parents jugent trop lourd pour raconter à une enfant. "J'étais bavarde, j'étais au lycée, il ne fallait surtout pas que je sois au courant", se souvient-elle.
Les pénuries et la radio dans les mémoires
Mais certaines réalités sont plus dures à déguiser comme les pénuries, le rationnement. "J'ai vu ma mère faire deux heures de queue pour un petit bout de pain", raconte Colette. Radio Londres est la seule échappatoire pour les deux jeunes filles. Les ondes sont aussi le premier porte-voix de la Libération de Paris, à laquelle elles assistent, ainsi qu'à l'épuration. Aujourd'hui mères, grand-mères et arrière-grand-mères, elles s'efforcent de raconter cette histoire, pour que la mémoire jamais ne disparaisse.
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