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8 jours pour décider: être licencié ou reclassé en Pologne?

Des techniciens de l’équipementier automobile rennais La Barre Thomas se sont vus proposer une solution de reclassement en Pologne, à 705 euros par mois, alors qu’ils gagnaient entre 1.500 et 2.000 euros en France.
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Ils sont trois parmi les 248 qui ont été licenciés par l’entreprise, mais ils n’ont pas apprécié le ton de la lettre envoyée par la direction des ressources humaines: "Vous voudrez bien nous répondre dans les 8 jours calendaires, donc avant le 15 avril sur cette proposition. A défaut de réponse à cette date, nous considèrerions que vous refusez ce poste de reclassement".

S'ils acceptent, il leur faudra partir à Czestochowa, dans le sud de la Pologne, avec un billet aller payé par l’entreprise. Puis, c’est aux salariés de se débrouiller pour le logement et l’avenir de leur propre famille.

L’affaire n’est pourtant pas surprenante : la loi permet de proposer des postes dans les filiales à l'étranger aux personnes menacées de perdre leur emploi.

La Barre Thomas, qui compte près de 1.080 salariés à Rennes, a déjà connu deux plans sociaux en 2006 et 2007 ayant entraîné la suppression d'environ 560 emplois. Le site fournit à 85% le constructeur PSA.

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