35 heures : mobilisation sur fond de division
Les salariés sont appelés à manifester, plus qu'à faire grève, contre "la déréglementation du temps de travail" induite par un projet de loi soumis demain au conseil des ministres. Egalement sur la sellette : la réforme des retraites, avec l'allongement de la durée de cotisation.
Alors que CGT et CFDT se retrouvent seuls en première ligne de la contestation, sur un front syndical divisé, les responsables des deux syndicats ont chacun, depuis dimanche, accusé le gouvernement de mensonge au sujet des 35 heures.
Bernard Thibault, sans répéter son souhait d'un million de personnes dans la rue émis début juin, a souhaité que la mobilisation soit "supérieure" à celle du 22 mai sur les retraites. 700.000 personnes selon la CGT et près de 300.000 selon la police avaient alors défilé. François Chérèque a pour sa part préféré ne pas fixer de seuil. Le secrétaire général de la CFDT s'est borné à souligner que son organisation n'appelait pas à la grève dans les transports pour ne pas perturber les épreuves du baccalauréat.
Cette nouvelle journée d'action survient dans un contexte de tensions avec les autres syndicats qui n'ont pas appelé aux manifestations aujourd'hui. Ainsi, les responsables de FO et de la CFTC qui se sont rencontrés hier, ont envisagé un "appel commun" à une journée de grève sur les retraites, peut-être à la rentrée.
Autre mot d'ordre, autre jour : demain c'est l'audiovisuel public qui est appelé à la mobilisation, alors que la commission Copé, chargée de réfléchir à l'avenir de la télévision publique sans publicité, rédigera ses conclusions, une semaine avant de les remettre au président de la République.
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