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210 personnes interpellées lors d’une manifestation tamoule à Paris

Une manifestation tamoule a dégénéré hier soir à Paris près de la gare du Nord. 210 personnes ont été interpellées et 164 placées en garde à vue. Plusieurs centaines de Tamouls s’étaient réunis en début de soirée de façon spontanée. Le but : dénoncer l’intervention de l’armée sri-lankaise contre les rebelles tamouls.
Article rédigé par franceinfo
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Deux cent dix personnes interpellées et 164 placées en garde à vue : c’est le bilan des échauffourées qui ont éclaté hier soir près de la gare du Nord, à Paris, suite à une manifestation non-déclarée de Tamouls sri-lankais contre l'intervention de l'armée sri lankaise contre les rebelles tamouls.

“Peuple français, réagis!” ou “M. Sarkozy, aidez nous, aidez nous!” scandaient le demi-millier de manifestants tamouls, distribuant des tracts annonçant que “1496 civils tamouls, dont 476 enfants” avaient été tués hier par l'armée du Sri-Lanka, qui a intensifié son offensive contre les rebelles.

Mais le rassemblement a dégénéré, opposant les participants et les forces de l’ordre. Les manifestants ont bloqué un carrefour proche du métro La Chapelle, dans le 10ème arrondissement de la capitale, et ont lancé des projectiles sur trois bus de la RATP et sur des policiers. Les vitres de deux voitures et d'un camion auraient également été brisées. Quatre personnes, dont un policier, ont été légèrement blessées, a annoncé la préfecture.

La police a fait état d'un “attroupement armé”, expression qui peut faire référence à des armes blanches, des armes à feu ou des armes improvisées comme des bâtons.

Cette manifestation en France fait suite aux nombreux rassemblements organisés depuis deux semaines en Europe. En début de journée à Londres, une manifestation a rassemblé plusieurs milliers de personnes devant le Parlement de Westminster.

La diaspora tamoule appelle à la fin des hostilités au Sri Lanka, où l'armée encercle les rebelles tamouls repliés dans une zone de quelques kilomètres carrés du nord-est de l'île. Hier, le gouvernement de Colombo a donné 24 heures aux Tigres tamouls des LTTE pour se rendre.

Depuis 37 ans au Sri Lanka, 70.000 personnes ont trouvé la mort dans cette guérilla séparatiste. Le pouvoir en place, très attaché à sa souveraineté, rejette systématiquement les appels internationaux et ceux du LTTE à une trêve durable.

Mikaël Ponge, avec agences

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