1.150 emplois menacés chez DMC

Les premiers signes d'inquiétude sont apparus au mois de janvier, lorsque l'entreprise a décidé de mettre en route un plan social concernant 208 postes sur 1.100. Entre 1999 et 2002, le groupe avait déjà cédé ses activité d'impression et de fil à coudre industriel. Pour se recentrer sur deux métiers, les "loisirs créatifs" (fil à broder) et une branche "sportswear".

Ce matin, le leader mondial du fil à broder a annoncé lors d'un comité d'entreprise à Mulhouse qu'il déposerait son bilan demain devant le tribunal de commerce de Paris, où se trouve le siège du groupe. La justice devra se prononcer sur le sort des trois entités de DMC : la chaîne de magasins Loisirs et Création, DMC SA (production de fil) et DMC Tissus.

Mais, à la mi-journée, les syndicats ont prévenu que le groupe se trouvait en cessation de paiement et qu'il demanderait au tribunal la reconnaissance de cet état.
_ La direction n'a pas encore confirmé cette information.

L'entreprise emploie 1.150 personnes dont 340 à Mulhouse, son fief historique. Le syndicat s'attendent à ce que la cessation de paiement, initialement prévue pour DMC SA, s'étende aux deux autres "branches" du groupe.

Société alsacienne, Dollfus-Mieg et Cie existe depuis plus d'un quart de siècle. Jeudi dernier, elle avait réclamé que soit suspendue la cotation de son titre boursier, en anticipation de "mesures de restructuration significatives".
_ Pour expliquer, en partie, cette mauvaise passe, étaient évoqués pêle-mêle la baisse du dollar, celle de la consommation et la concurrence des produits textiles venus d'Asie.

Le 31 janvier, DMC avait conclu avec ses créanciers un accord de rééchelonnement de sa dette, d'un montant global d'environ 14 millions sur une dette bancaire totale de 20,8 millions.

Matteu Maestracci avec agences