Un quasi "Big bang" reproduit sous la terre en Suisse
Difficile pour des non-physiciens de comprendre ce qui s'est passé exactement ce matin dans ce site du Cern (Centre européen de la recherche nucléaire), à demi-enterré aux abords de Genève. Mais des milliers de scientifiques attendaient cet évènement à travers le monde.
_ Objectif : comprendre le Big Bang, c'est à dire le choc à l'origine de la formation de l'univers. Plus exactement encore, trouver le boson de Higgs, le Graal des physiciens, c'est-à-dire la particule élémentaire qui expliquerait la création de la matière.
Ce boson, c'est un peu le mouton à cinq pattes. D'ailleurs, les physiciens ne sont même pas sûrs de son existence. Aujourd'hui, l'accélérateur de Genève fonctionne à une puissance de 7 téraélectronvolts (autrement appelés Tev). Mais les chercheurs espèrent le pousser à une puissance deux fois supérieure. Le verdict pourra alors tomber : si le fameux boson n'apparait toujours pas, c'est qu'il n'existe pas. La théorie de la matière, qui fait foi depuis plus de 40 ans, devrait par conséquent être totalement revue.
Reste que l'accélérateur de particules nouvelle génération, appelé LHC ou grand collisionneur de hadrons, a enfin fonctionné. Ce tunnel circulaire de 27 km enfoui à 100 mètres sous terre entre la France et la Suisse avait dû subir moults réparations depuis son lancement en septembre 2008.
Cécile Quéguiner avec agences
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