Un échec dans la lutte contre le Sida
La déception la plus grande a été ressentie en Afrique du Sud où 5,5 millions de personnes sont séropositives. "Ce vaccin avait suscité des réponses immunitaires merveilleuses, mais ces réponses ne se sont pas traduites en une protection contre une infection par le virus HIV", a déclaré Dr Glenda Gray, qui supervisait l'essai dans le pays.
Depuis février, le prototype était testé sur 700 personnes non contaminées dans cinq hôpitaux sud-africains, ce qui en faisait le premier essai de cette ampleur jamais mené en Afrique. Parallèlement, des essais étaient conduits aux Etats-Unis, en Australie, au Pérou, au Brésil et à Porto Rico. Mais ce samedi, des responsables de Merck & Co ont expliqué que 24 des 741 volontaires qui s’étaient vu administrer lors d’une phase de l’expérience ont été un peu plus tard infectés. 21 autres personnes dans un groupe de 762 participants qui avaient reçu des vaccins placebos ont également été infectées.
Michael Zwick, chercheur sur le VIH au Scripps Research Institute, a jugé cet échec malheureux, tout en estimant qu'il était trop tôt pour savoir si d'autres vaccins basés sur la même stratégie connaîtraient une issue semblable. La société a précisé qu'une étude avait été effectuée sur près de 1.500 volontaires et avait montré que le vaccin n'empêchait pas la contamination.
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