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Reims : Vincent Lambert bientôt euthanasié ?

En mai dernier, ses parents avaient obtenu de la justice que les médecins reviennent sur leur décision de stopper son alimentation. Vincent Lambert est hospitalisé depuis cinq ans, dans un état végétatif, après un accident de moto. Les médecins du CHU de Reims vont engager un nouveau protocole de fin de vie - ce qu'on appelle parfois l'euthanasie passive. Car, conformément à la loi, la décision finale revient au corps médical.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

L'équipe médicale est convaincue, tout comme son épouse, qu'il ne supporte plus de vivre dans ces conditions de conscience minimale - mais pas ses parents. Ceux-ci ont fait annuler, en mai dernier, la décision des médecins de stopper les soins.

Les médecins du CHU de Reims vont finalement engager un nouveau protocole de fin de vie - ce qu'on appelle parfois l'euthanasie passive. "Compte tenu de l'état de Vincent, une réunion a été programmée pour la fin de mois avec toutes les parties concernées pour expliquer notre position avant d'engager un protocole de fin de vie " , a expliqué Eric Kariger, le chef de service de médecine palliative au CHU de Reims.

Vincent Lambert est hospitalisé depuis cinq ans à Reims, après un accident de moto qui l'a laissé dans un état végétatif. Dans un état "pauci-relationnel " selon les médecins - un état de conscience minimale qui permet une certaine interaction avec l'environnement, par la vue notamment, sans "être sûr qu'il intègre correctement les informations sensorielles " .

"La décision finale revient au corps médical "

En avril dernier effectivement, les médecins avaient engagé un protocole de fin de vie, en accord avec sa femme qui l'accompagne au quotidien. Mais les parents du patient avaient saisi la justice, et obtenu gain de cause ; l'alimentation et l'hydratation avaient été rétablies.

Mais la situation s'est dégradée depuis. D'où cette réunion programmée à la fin du mois. "Conformément à la loi, la décision finale revient au corps médical et fait partie de notre dure responsabilité ", a précisé  le docteur Eric Kariger. 

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