Prix Nobel de physique au Français Albert Fert
Albert Fert n'en est pas à sa première distinction. En 2003 déjà, ce professeur à l'Université Paris-Sud et directeur scientifique à l'Unité mixte de physique CNRS/Thales reçoit la Médaille d'or 2003 du CNRS pour sa découverte de la magnétorésistance géante (Giant Magneto-Resistance, GMR). Cette année, cette découverte lui vaut le Prix Nobel de physique, aux côtés de l'Allemand Peter Grünberg.
La GMR laisse rêveur le physicien français depuis bien longtemps. Surtout lorsqu'il réalise que l'énorme capacité des disques magnétiques actuels provient, en bonne partie, de ses élucubrations de jeune chercheur vers 1970. En 1988, il prend conscience de la magnétorésistance géante. Elle sera appliquée très tôt après sa découverte. Quelle application peut bien avoir cette trouvaillle ? A regarder du côté de l'informatique, on comprend vite que des têtes de lecture à magnétorésistance géante permettent d'augmenter considérablement la densité de stockage d'information sur disque dur. Ces têtes sont aujourd'hui produites et commercialisées au rythme de 615 millions par an.
Cette découverte a donné le coup d'envoi à un nouveau domaine de la physique : l'électronique de spin (ou spintronique). Un domaine actuellement en pleine expansion dont Albert Fert est l'un des principaux acteurs. Aujourd'hui des phénomènes nouveaux continuent d'apparaître, d'autres applications se développent et l'impact de cette nouvelle science sur les technologies du XXIe siècle -en particulier sur la téléphonie mobile, l'informatique portable ou encore l'électronique embarquée- s'annonce comme véritablement important.
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