Première carte génétique de l'obésité
L'équipe française de Philippe Froguel (CNRS) et David Meyre (Inserm), associée à leurs collègues britanniques de l'Imperial College, a balayé le
génome entier de 2.796 volontaires français, notamment des enfants, dont 1.380 avaient une obésité familiale sévère, comparés à 1.416 sujets minces.
Les mutations génétiques les plus susceptibles d'entraîner l'obésité ont
ensuite été analysées chez 14.000 individus européens (Français, Suisses, Allemands, Finlandais).
_Les chercheurs ont tout d'abord confirmé que les gènes FTO et MC4R jouaient un rôle majeur dans la susceptibilité à l'obésité et à la prise de poids. Ces deux gènes agissent via un contrôle du comportement alimentaire.
Ils ont aussi identifié trois nouveaux gènes associés au risque d'obésité
sévère et à la prise de poids : MAF, PTER et NPC1. Un autre gène (PRL) est associé plus spécifiquement à l'obésité chez l'adulte. Il produit la prolactine, une hormone qui joue un rôle dans le contrôle de la prise alimentaire.
Médicament
“Ces gènes jouent un rôle neuro-endocrinien sur l'appétit ”, explique le Pr Froguel. “Je pense que ces pistes vont permettre d'aider à trouver des médicaments qui permettraient de bloquer les troubles de l'obésité”, ajoute-t-il.
Ces résultats pourraient aussi permettre l'identification précoce des
enfants les plus à risque d'obésité.
_ Par ailleurs, dans des travaux qui doivent être publiés prochainement, le Pr Froguel a également montré une interaction du gène FTO avec l'activité physique.
L'étude, publiée dans la revue Nature Genetics, a pu être menée grâce à la participation de familles bénévoles, dont les enfants ou les parents sont obèses.
Un numéro vert permet de déposer sa candidature pour participer : 0800 02 04 12.
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