Premier mort indirect du virus du chikungunya

L'homme était hospitalisé pour une forme sévère de la
maladie. Il n'est pas décédé du chikungunya directement, mais de "comorbidités
existantes ", explique la Cellule interrégionale d'épidémiologie (CIRE)
Antilles-Guyane dans son dernier rapport. Cela signifie que l'homme est décédé d'une
maladie ou d'une infection sans lien avec le virus, mais contractée en plus. Il
est plus difficile de lutter contre une maladie lorsqu'on est déjà affaibli par
une autre (dans ce cas, le chikungunya).

Le chikungunya est un virus transmis à l'homme par des
moustiques infectés. Elle provoque de fortes fièvres et des douleurs
articulaires sévères, accompagnées symptômes tels que fatigue, nausées et
vomissements. La maladie ne se transmet jamais d'un humain à un autre, mais par
piqûre de moustique. Selon l'OMS, aucun médicament n'existe pour la traiter directement, seuls les symptômes peuvent être soulagés. Une fois la personne
infectée guérie, elle dispose d'une immunité à la maladie. Une épidémie s'était
déjà produite en 2006 sur l'île de la Réunion.

Sur l'île de Saint Martin, la plus touchée, l'épidémie est
en forte progression : 490 cas suspects et 294 cas confirmés ou jugés
probables.

Le point sur les autres îles

Saint-Barthélémy  : à ce jour, 81 cas suspects et 31
confirmés ou jugés probables, mais les données sont encore incomplètes :
tous les prélèvements réalisés n'ont pas encore été analysés.

Guadeloupe  : 76 cas suspects et 27 cas jugés probables
ou confirmés. Une île où " la circulation du virus s'intensifie ",
notent les épidémiologistes.

Martinique  : on ne parlait pas encore d'épidémie, mais
cela pourrait changer. Sur les 340 cas évocateurs de chikungunya recensés en Martinique au 16
janvier, les deux tiers l'ont été lors de la seule deuxième semaine. Et le nombre de cas
confirmés ou jugés probables est déjà de 127, douze communes de l'île étant
touchées.

Guyane  : un seul cas confirmé, en provenance de
Martinique, et l'attente de résultats de 7 cas suspects.