Pas de place, pas de greffe de rein
Mauvaise journée mardi pour un retraité normand. Après sept mois d'attente, l'hôpital de Caen le contacte enfin le soir du lundi de Pâques : il doit bénéficier le lendemain d'une greffe de rein.
Un soulagement pour cet homme de 75 ans, dialysé deux fois par semaine mais de courte durée. Hospitalisé mardi à 7h45, il est prévenu 1h45 plus tard que sa greffe est annulée... faute de place au bloc opératoire.
Le responsable chirurgical a justifié cette annulation hier lors d'une conférence de presse au CHU de Caen. Les urgences étaient débordées en cette fin de week-end pascal. Le médecin assure que vu l'âge du patient, il ne pouvait pas se permettre de décaler la greffe dans la journée, les chances de réussite diminuant avec le temps. Et de promettre au patient débouté qu'il bénéficiera bien d'une greffe " dans les semaines qui viennent, dans le courant de l'été au maximum."
Le greffon tant attendu n'est pas le plus rare et le patient retraité se veut philosophe : "Physiquement, je ne vais pas moins bien que dimanche, mais psychologiquement ça m'a atteint". Il rapporte que le médecin responsable des greffes était lui "scandalisé". L'hôpital de Caen réalise 50 à 70 greffes par an.
Mathilde Dehimi avec agences
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