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"On va traverser la Manche dans un sous-marin à pédales" : le projet fou de deux ingénieurs français

Michael de Lagarde et Antoine Delafargue vont relier Plymouth, au Royaume-Uni, à Saint-Marlo à la seule force de leurs jambes.

Article rédigé par Camille Adaoust
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Michaël de Lagarde et Antoine Delafargue, lors de la préparation de leur sous-marin à pédales, à Pau (Pyrénées-Atlantiques), le 23 juillet 2016. (GAEL BRELET / FRANCETV INFO)

"On va traverser la Manche dans un sous-marin à pédales, à 100 m de profondeur." "Poisson Pilote", c'est le nom du projet fou de deux ingénieurs diplômés de l'Ecole polytechnique. "On a eu cette idée il y a huit ans, en sortant de l'école. Au début, ce n'était qu'un rêve, rien de sérieux. Et puis au fil des années, on y a vraiment réfléchi", explique Michael de Lagarde, l'un des deux pilotes, à francetv info.

Le projet s'est accéléré en 2014, alors que les sponsors commençaient à s'intéresser à leur idée. Depuis, une vingtaine de personnes travaillent en France, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Deux essais ont été réalisés, à Biscarrosse (Landes) et à Toulon (Var), pour tester l'engin en conditions d'immersion.

"On est très bien préparés"

Michael de Lagarde et Antoine Delafargue vont partir le 5 août de Plymouth, ville côtière britannique. "On va parcourir 250 km pour rejoindre Saint-Malo à la seule force musculaire", détaille Michael de Lagarde, qui se prépare à passer sept jours avec son compère dans 2 m³. Deux bateaux suivront les pilotes durant leur traversée.

On naviguera à un ou deux nœuds, c'est-à-dire deux à quatre km/h, et à cinq mètres du fond de la mer pour prendre des photos des fonds de la Manche. On espère y découvrir des choses sur la faune, la flore et peut-être même des objets insolites comme des épaves.

Michael de Lagarde

à francetv info

A quelques jours du début de leur aventure, les deux pilotes se disent très "concentrés". "La machine n'est pas tout à fait prête, souligne Michael de Lagarde. Mais nous, on est très bien préparés, on sait comment gérer les petits stress de dernière minute. En plus, ce n'est pas le premier projet que l'on mène à bien tous les deux."

Un projet à 250 000 euros

Pour tenir la distance, l'engin est équipé de nombreux capteurs. "A 100 m de profondeur, on n'y verra rien. Sous la couche d'acier du sous-marin, il y a tout un système de bord bourré d'électronique, de caméras et de sonars", décrit Michael de Lagarde. 

Le pilote estime le coût du projet à environ 250 000 euros. "Nous avons reçu énormément de soutiens de la part d'entreprises ou de personnes", ajoute-t-il. La société que dirige Michael de Lagarde, Delair Tech, spécialisée dans la construction de drones, s'est ainsi occupée de la partie électronique.

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