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Mise en garde contre le Cytotec, utilisé pour déclencher les accouchements

C'est un médicament anti-ulcéreux que certains praticiens utilisent pour déclencher l'accouchement. L'Agence du médicament met en garde contre cette pratique et estime que le Cytotec "fait courir des risques graves à la mère et à l'enfant" : risque de rupture de l'utérus, d'hémorragies ou d'anomalies du rythme cardiaque du foetus.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Creative commons)

" Dans le déclenchement de l'accouchement à partir de 37 semaines d'aménorrhée (absence de règles), le recours à des spécialités non autorisées, quelle que soit la voie d'administration, fait courir des risques graves à la mère et à l'enfant. En effet, des effets indésirables graves ont été rapportés avec une utilisation de Cytotec dans le déclenchement du travail comme la survenue de rupture utérine, d'hémorragies ou d'anomalies du rythme cardiaque fœtal ", c 'est la mise en garde très ferme qu'adresse l'Agence nationale de sécurité du médicements et des produits de santé (ANSM).

En clair, le Cytotec - fait à partir de la molécule misoprostol - est un médicament anti-ulcéreux que trop de médecins prescrivent aujourd'hui pour déclencher un accouchement. Attention danger, estime l'ANSM. La mise garde s'adresse aussi au Gymiso, qui contient la même molécule.

Des mises en garde déjà émises

La molécule misoprostol "n'a pas d'autorisation de mise sur le marché pour le déclenchement artificiel du travail" , estimait déjà la Haute autorité de santé en 2008. Plus tôt encore, en 2005, l'ANSM avait adressé une lettre de mise en garde aux professionnels de santé, à propos des IVG médicamenteuses et de l'utilisation du misoprostol.

Bref, les dangers sont bien connus... Tout effet indésirable doit être rapporté au Centre régional de Pharmacovigilance, conclut l'ANSM. Les patients eux-même peuvent le faire.

Une association s'est aussi créée pour protester contre l'usage du Cytotec.

 

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