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Après un an d’isolement, l’équipe du programme Hi-Seas sort de sa bulle martienne

Les six membres du programme Hi-Seas 4, qui simule une mission sur Mars, retrouvent ce dimanche le monde réel après 365 jours confinés dans un dôme sur un volcan hawaïen.

Article rédigé par Sophie Bécherel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les six membres de la mission ont vécu un an à l'intérieur d'un dôme géodésique de 11 m de diamètre (RYAN OGLIORE/AP/SIPA / AP)

Il vient de passer un an sur Mars. Ou plutôt sur un volcan de Hawaï, à l'intérieur d'un dôme : Cyprien Verseux, doctorant en astro-biologie est l'un des six membres du programme Hi-Seas 4. Ensemble, ils ont simulé une mission martienne, isolés du reste du monde dans leur dôme de 140 m2. Les seules sorties à l’air libre étaient effectuées… en scaphandre. 

Un seul message mensuel par mois sur un blog 

Ce dimanche, 365 jours après le début de la mission, Cyprien va retrouver le monde réel. Septembre devrait, pour lui, s’avérer plein de surprises. Etre à l'air libre, manger de la nourriture fraiche, entrer dans un magasin, marcher dans la rue : mille petites choses rendues impossibles dans le cadre du programme. Peu ou pas d’internet, mails filtrés, et un seul message mensuel sur un blog créé pour donner quelques nouvelles. En somme, quasiment coupé du monde. 

Lors de l'expérience menée sur un cratère d'Hawaï (ici, le 10 mars 2015) les seules sorties à l'air libre s'effectuaient en scaphandre, pour simuler les conditions de vie sur Mars.  (NEIL SCHEIBELHUT/AP/SIPA / AP)

Je vais rentrer dans une France post-apocalyptique, avec des chômeurs qui se battent contre des flics dans les rues inondées de Paris

Cyprien Verseux

 "D’après les e-mails que j’ai reçu de mes amis parisiens, je vais rentrer dans une France post-apocalyptique, genre Mad Max avec la Tour Eiffel au milieu, avec des chômeurs qui se battent contre des flics dans les rues inondées de Paris, pendant que des adolescents attrapent des Pokemon avec leurs téléphones portables. Mais à part ça, le monde est dans ma tête comme il l’était quand je l’ai laissé en août 2015", explique le jeune exobiologiste depuis le dôme où il passe encore quelques heures. 

"Je vais rentrer dans une France post-apocalyptique" Cyprien Verseux

Ukulélé et agriculture martienne 

L'essentiel du temps a été consacré aux expériences scientifiques. Cyprien Verseux étudie notamment comment  faire pousser des plantes sur Mars et plus largement tirer partie des ressources trouver localement  pour augmenter l'autonomie des futures missions. C'est l'objet de sa thèse en cours, co-financée par la NASA et l'agence spatiale italienne. Son temps libre, lui, a été consacré à l'apprentissage du ukulélé.

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