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Les professionnels de santé à la rescousse du médicament générique

La sanction contre une pharmacie des Deux-Sèvres accusée par la CPAM de ne pas délivrer assez de médicaments génériques relance le débat. Interrogée par France Info, la pharmacienne expliquait que les génériques n'étaient pas toujours "bons pour le  client". Faux répondent en chœur les spécialistes de la santé.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Christophe Morin / IP3 Maxppp)

Le taux de médicaments génériques délivrés par cette
pharmacie des Deux-Sèvres était anormalement bas. Moins de 50% alors que la
moyenne nationale est supérieure à 70%. Conséquence, cette officine a été
déconventionnée pour un mois par la sécurité sociale
.

Une affaire exceptionnelle qui démontre toutefois la
suspicion qui revient autours du médicament générique accusé par certains,
comme la pharmacienne mise en cause, de ne pas être de bonne qualité. Des propos
démentis, à la fois par la Caisse primaire d'assurance maladie et par la
Fédération de syndicats pharmaceutiques. Selon Frédéric Van Roekeghem, le directeur général de la CPAM, "les pays qui utilisent les génériques, comme l'Allemagne ont des résultats de santé comparables aux notres".

"De la rumeur et du mensonge"

Cette inquiétude a été relancée en février dernier après un
rapport de l'Académie nationale de médecine accusant ces médiacmaent de ne pas avoir la mêue qualié que les
originaux. Une affirmation qui fait bondir Gilles Bonnefond, président de l'Union
des syndicats des pharmacies d'officine: "Cette polémique est entretenue par des gens qui ont ont
intérêt à ce que les génériques ne se développent pas. Tout cela est de la
rumeur et du mensonge. Chaque fois qu'il y a eu un doute, les autorités ont
contrôlé et à chaque fois la conclusion a été la même : les génériques
sont de même qualité."

"Des médicaments comme les autres"

** Certains patients continuent pourtant de refuser les
génériques. Une pharmacie des Halles à Paris refuse dans ce cas là de leur
appliquer le tiers-payant.

La plupart des acteurs du monde de la santé souhaitent développer le générique pour des raisons évidentes de coût. Un générique se vend beaucoup moins cher que le médicament original et coûte donc moins cher à la Sécu et à la collectivité. Pour Catherine Sokolsky de l'UCF Que-Choisir il faut
impérativement continuer à développer le générique : "Pour quelle raison
devrait-on dépenser plus pour avoir la même chose ? Les médicaments
génériques sont des médicaments comme les autres, ni mieux, ni pires.".

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